Spoiler : les trad wives ne manifestent pas seins nus dans la rue… mais ne prêchent pas non plus un retour à une société patriarcale oppressante. Alors, antiféministe ou pas ?
La trad wife est une femme qui choisit, par conviction ou par préférence personnelle, de se consacrer à son foyer, à son mari et à ses enfants. Elle valorise des valeurs dites traditionnelles comme la bienveillance, l’organisation domestique, l’amour du couple stable et souvent la simplicité de vie.
Ce mode de vie peut inclure :
Préparer les repas maison avec amour (non, ce n’est pas être “esclave de la cuisine”, c’est un plaisir !).
Organiser la maison de façon efficace et chaleureuse.
Être un soutien actif pour son partenaire et parfois pour d’autres membres de la famille.
Parfois, se tourner vers une certaine esthétique ou attitude vintage, sans pour autant nier les réalités modernes.
Le féminisme des premières vagues a lutté pour des droits essentiels : droit de vote, éducation, travail… des acquis que les trad wives respectent et apprécient pleinement. Mais ce que rejettent certaines trad wives, c’est le féminisme moderne et ses excès :
Une remise en question perpétuelle des rôles genrés : vouloir être une femme au foyer est souvent perçu comme un retour en arrière, un choix contre l’émancipation. Mais pourquoi ? Le féminisme n’a-t-il pas défendu le droit de choisir sa vie ?
L’hyper-individualisme : le féminisme moderne met souvent l’accent sur l’indépendance absolue, au détriment des relations collectives, familiales ou de couple. Or, pour beaucoup de trad wives, la notion d’équilibre dans le couple est primordiale. Être une femme forte n’interdit pas de valoriser le soutien mutuel et les rôles complémentaires.
Les critiques incessantes envers les hommes : certains courants actuels véhiculent une vision négative de l’homme, systématiquement oppresseur ou incapable. Les trad wives, elles, célèbrent leur partenaire comme un pilier de la famille. Leur amour et leur admiration pour leur conjoint n’ont rien de soumission : il s’agit d’un choix conscient et d’un partage d’efforts.
Adopter un mode de vie tradi n’empêche pas d’être lucide et équilibré dans sa vision du couple :
L’égalité dans la différence : les rôles traditionnels n’impliquent pas de hiérarchie, mais une complémentarité. L’un gère le foyer pendant que l’autre rapporte un revenu, et ces rôles peuvent même s’interchanger si nécessaire.
Pas de culpabilisation des femmes modernes : choisir d’être une trad wife ne signifie pas critiquer celles qui mènent une carrière, vivent en célibataire ou rejettent toute forme de tradition. Chaque femme est libre de ses choix, et c’est justement cette liberté que les trad wives souhaitent préserver pour elles-mêmes.
Soutenir son mari, mais pas à n’importe quel prix : valoriser son conjoint ne signifie pas tout accepter. Le respect et l’équilibre sont essentiels pour que ce modèle fonctionne.
Le mode de vie trad wife s’inscrit souvent dans une logique de simplicité et de retour à l’essentiel. Il ne s’agit pas de vivre dans un passé idéalisé, mais de reprendre certaines valeurs qui donnent du sens au quotidien :
Préférer le fait-maison, recycler, partager entre familles.
Valoriser des principes comme l’entraide, la patience, et la valorisation du couple stable.
Offrir un cadre serein aux enfants dans un monde de plus en plus chaotique.
Dans ce modèle, une trad wife ne devient jamais prisonnière de son rôle. Elle garde le contrôle de ses choix, adapte son quotidien selon ses besoins et ceux de sa famille, et s’efforce de vivre en accord avec ses valeurs personnelles.
Non, la trad wife n’est pas antiféministe. Elle est simplement critique envers certains aspects du féminisme moderne qui la marginalisent et rejettent la possibilité d’un mode de vie traditionnel. En réalité, les trad wives incarnent une version élargie de la liberté féminine : celle de vivre selon ses propres termes, sans avoir à se justifier.
Être une trad wife, c’est avant tout un choix personnel, qui ne cherche à imposer son modèle à personne. Ce n’est pas un retour en arrière, mais un équilibre entre modernité et valeurs intemporelles. En fin de compte, ce qui compte, c’est de vivre une vie alignée avec ses convictions, et non de plaire à une idéologie ou à une autre.
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